Jeudi 19 Octobre après-midi
Me voici enfin dans le train, direction Limoges pour aller passer
quelques jours en Limousin à loccasion des Harmonicales, le premier festival de
lharmonica en France. Et cest pas trop tôt !
Quelques mots pour expliquer le contexte des Harmonicales
et parler des organisateurs : ce festival a été organisé conjointement par la
municipalité de Condat sur Vienne (non loin de Limoges) et lassociation Harpedge.
Harpedge est une association de musiciens (essentiellement chant et harmonica) où officie
Laurent Cagnon, éminent harmoniciste de la région. Laurent est parmi les plus actifs
dans la promotion de lharmonica en France et fait régulièrement venir des
harmonicistes en Limousin. En plus de ça, Laurent est un harmoniciste doué et inventif,
ce qui ne gâche rien.
Cest triste à dire, mais Harpedge na pas été beaucoup
aidé pour organiser ce festival. La ville de Limoges na non seulement pas voulu
soutenir linitiative mais a (volontairement ou non) mis des bâtons dans les roues
aux organisateurs en organisant un double concert gratuit dun groupe populaire de la
région les soirs des concerts du festival. Heureusement que la municipalité de Condat a
été prête à sengager, elle, aux côtés des membres de lassociation.
Hohner France, fidèle à son habitude na aucunement participé, ni financièrement,
ni à travers des produits. Il est dailleurs de notoriété publique en France
depuis de longues années quil ne sert à rien de leur demander une aide
quelconque
Enfin, le club limougeaud où devaient se tenir une partie des concerts a
fermé ses portes quelques mois seulement avant le festival, forçant les organisateurs à
trouver en urgence une autre salle
Bref, Laurent et ses amis se sont vraiment
défoncés pour faire en sorte que ce festival puisse exister, et jespère bien
quils auront le succès escompté pour quenfin il y ait en France un festival
dharmonica digne de ce nom, dont le but soit la musique et non la compétition et
qui corresponde aux attentes dune majorités des harmonicistes de tout poil.
Jeudi 19 Octobre soirée
Le moins quon puisse dire, cest que ce festival a commencé
sur les chapeaux de roues ! Comme convenu, je me suis rendu au Grand Zanzibar à mon
arrivée à Limoges, où jai retrouvé les musiciens du Mojo Band en train de faire
leur balance. Batterie, contrebasse, guitare électrique ou acoustique et harmo amplifié
ou acoustique et chant sont les instruments de ce groupe que je connais un peu (mais sous
dautres formes) puisque jallais souvent les voir jouer à Lille du temps où
jy habitais encore. Xavier Laune est un bon pote, et un harmoniciste exceptionnel de
sobriété et de propreté dans son jeu, sans doute un des plus beaux sons acoustiques de
la scène Française. Je suis impatient de revoir le Mojo Band : ils ont changé de
formule depuis la dernière fois où je les ai vus puisquils étaient au départ un
trio acoustique (deux guitares plus harmo). Un peu plus tard je croise Michel Herblin qui
ne joue que Samedi soir mais qui sest pointé en avance pour répéter et profiter
du festival. On discute un peu et on convient de se rencontrer le lendemain pour une
interview.
Un peu plus tard arrivent Laurent Cagnon et Dominique Robert qui vont
ouvrir la soirée avec sans doute le duo le plus original de la scène blues en France,
" Ruine Babines et Manivelle " : orgue de barbarie et harmonica.
Pour ce soir, ils seront accompagnés de " Mme Zouzou ", la compagne
de Dominique, au Washboard.
On mange un rapide repas pendant que les
spectateurs sinstallent. la salle nest pas pleine à craquer, mais il y a
quand même pas mal de monde, et finalement nos bluesmen des rues montent en scène pour
la première partie de cette soirée. Le moins quon puisse dire, cest que le
mariage de lorgue de barbarie et du blues est étonnant
et détonant ! Le
répertoire de Laurent et Dominique ne se limite pas au blues, mais il comporte un certain
nombre de reprises classiques " revisitées " à la sauce RB&M,
comme Sweet Home Chicago ou Help Me. Ce qui fait vraiment le charme de cette formation, au
delà de sa musicalité et des supers arrangements, cest leur humour, à la fois
dans les interprétations et dans les commentaires. Jai eu du mal à me remettre des
guitaristes qui vont à Carrefour pour apprendre à jouer et reviennent bredouilles
(cest tellement vrai !). Laurent et Dominique prouvent à ceux qui veulent
lentendre quon peut vivre de sa musique sans se prendre au sérieux, et se
faire plaisir tout en se moquant (gentiment) de soi-même. Cest rafraîchissant dans
un milieu (le blues) ou tant de gens (interprètes ou commentateurs) se la jouent et
(pardonnez lexpression) pètent plus haut que leur cul. Bref, le public
séclate, ça joue et cest vraiment une belle entrée en matière pour cette
soirée. Finalement, une fois le dernier carton passé à la manivelle, " Ruine
Babines et Manivelle " laisse la place au Mojo Band sur la scène.
Dentrée de jeu, on sent que ces quatre là ont un groove, une
entente instinctive et un plaisir évident de jouer ensemble. Tous les quatre sont des
musiciens exceptionnels, mais on sait tous que cela ne suffit pas à faire un bon groupe.
Chez les Mojo, il y a plus que ça : ils sécoutent jouer, ils sont complices,
et ils travaillent admirablement leurs arrangements pour produire à chaque une version
fraîche des reprises quils font sonner comme elles nont jamais sonné.
Pour ceux qui connaissent, les sonorités de lensemble font un
peu penser aux ambiances feutrées du " Muddy Waters Folk Singer ",
mais avec plus de pèche quand il faut. Ils saventurent aussi en répertoire Cajun,
avec Julien (le guitariste) à laccordéon diatonique.
Ceux qui me connaissent pourront vous dire quen matière de
blues, je suis de plus en plus difficile. Il y a peu de formations en France qui trouvent
grâce à mes yeux, entre ceux qui reprennent texto, ceux qui chantent en gloubiboulga,
ceux qui jouent à 200 km/h ou 200 dB (voire les deux). Je ne crains pas de dire ici que
le Mojo Band est de loin une des meilleurs formations de blues en France, sinon la
meilleure. Ces gars méritent vraiment dêtre plus connus.
Le public de Limoges, en tous cas, a apprécié à sa juste valeur.
Laurent avait sélectionné le Mojo Band en demandant aux adhérents de Harpedge de
choisir le groupe qui les avait le plus marqués ces deux dernières années. Nul doute
que lors du prochain recensement, le vote sera similaire ! Les Mojo ont su chauffer
la salle du Zanzibar, il fallait voir comment. A la pause, une dizaine de personnes sont
venues demander où acheter un disque qui malheureusement nexiste pas. Le Mojo Band
va sans doute sortir un 6 titres dici la fin de lannée, on vous tiendra au
courant et on mettra des extraits sur Planet Harmonica pour vous en faire profiter !
En fin de concert, le Mojo Band a invité successivement
(puis collectivement) Laurent Cagnon, Michel Herblin et votre serviteur, pour la plus
grande joie du public et des harmonicistes (en tous cas dans le cas de ces deux premiers
artistes). Une soirée exceptionnelle donc pour ma première journée à Limoges.
Vendredi 20 Octobre
La journée na pas été de tout repos : tout dabord
jai pu revoir un peu Xavier Laune qui animait une masterclasse dharmonica avec
Laurent Cagnon, sur le thème du folk blues, spécialité de Xavier pour qui Sonny Terry
reste un maître incontesté. Jen ai profité pour interviewer Michel Herblin, qui
passait par là, interview qui paraîtra dans le prochain numéro de Planet Harmonica.
Laprès-midi venu, jai rédigé lentrée de mon journal, et jai
montré aux élèves du masterclasse les possibilités que présentent des accordages
autres que le Richter standard (mineur naturel, arabisant, etc.), ce qui a eu lair
de les intéresser. Laurent et moi en avons aussi profité pour discuter (pendant que les
élèves travaillaient) sur la possibilité de faire des mini-stages dapprentissage
en week-end avec plusieurs professeurs et des classes de niveau. On y réfléchit et on
vous en reparle !
En début de soirée, retour au Grand Zanzibar, où Bruno Kowalczyk et
son groupe font leur balance. Bruno est un harmoniciste de musiques traditionnelles, plus
particulièrement québécoises, et il se produit ce soir avec un pianiste / guitariste,
un violoneux (comme on les appelle dans la mouvance celtique) et un accordéoniste
diatonique. On profite de la balance de lautre groupe de la soirée pour aller faire
un interview au calme. Je suis content de pouvoir enfin interviewer Bruno qui, si sa
musique ne correspond pas à ce que la majorité des harmonicistes font aujourdhui
est néanmoins un représentant dune mouvance musicale et dun style de jeu que
je crois importants et susceptibles dintéresser pas mal de lecteurs de Planet
Harmonica. Bruno a son caractère et cest bien agréable de discuter avec
quelquun qui a des opinions tranchées sans pour autant être fermé desprit.
Plus tard, je coince Laurent et Dominique pour les interviewer tous les deux, sans doute
à la fois pour Planet Harmonica et pour un webzine de blues qui sappelle
" La Gazette de Greenwood ". Cest vraiment intéressant de
comprendre les difficultés quils rencontrent à la fois en termes musicaux et en
termes dimage. Je suis content dapprendre que depuis le festival de Cognac cet
été, ils sentent que leur formule démarre, et quon les reverra bientôt pour Blue
sur Seine à Mantes la Jolie.
Enfin, la soirée commence avec un groupe local, Open
Tuning, mené par une jeune harmoniciste, Céline Rouger, élève de Laurent et très
prometteuse. Le groupe souffre un peu du mal de beaucoup de groupes de jeunes
fougueux : ils jouent trop fort et du coup lharmonica et la voix sont noyés
dans le mix. Néanmoins, Céline nous joue quelques chorus agréables, avec un son clair
et une bonne assise rythmique. Elle a sans doute des progrès à faire en matière de jeu
mélodique, et a tendance à se rabattre sur des riffs classiques, mais elle a encore le
temps de progresser. Dans quelques années nous tiendrons peut-être là notre Annie
Raines nationale !
Après une pause, la formation de Bruno Kowalczyk monte sur scène pour
un set plus calme et plus posé, un mélange de morceaux dansants et de pièces plus
mélancoliques. Bruno et ses musiciens sont tous exceptionnels, avec une mention spéciale
pour Olivier Chéres, le violoneux, qui non content dêtre un musicien hors
pair est aussi un conteur : il fait un tabac avec lhistoire du condamné à
mort qui doit se racheter en jouant sur un violon désaccordé. Le public réagit plutôt
bien à cette musique quil na pourtant pas lhabitude dentendre.
Bien sûr, on est dans un bar, et le bruit de fond est un peu gênant lors des pièces
mélancoliques, mais sur les gigues, les gens dansent, ce qui fait plaisir à voir.
Bruno lui-même joue dune combinaison de tremolos de toutes
tailles, pour les mélodies de type accordéon et plus particulièrement les morceaux
québécois, et dun chromatique à tirette inversée (cest à dire
quappuyer sur la tirette fait descendre la note dun demi-ton au lieu de la
faire monter). Il joue avec une sonorité très agréable qui ressort plus
particulièrement sur les pièces lentes, mais est capable de rapidité et de brio sur les
pièces dansantes.
Je suis très heureux davoir pu voir
Bruno en concert car, si je ne suis pas grand amateur de musiques celtiques (au sens
large) sur disque, japprécie beaucoup ces mêmes musiques en concert, la proximité
des artistes, le contexte et le public conférant une magie particulière à ces musiques
traditionnelles. Bruno est vraiment un musicien dexception (même sil
sen défend) et il mène admirablement sa barque. Il mérite vraiment dêtre
entendu.
Samedi 21 Octobre
La journée va être chargée, mais heureusement on peut dormir un peu
ce matin, parce que couché à plus de deux heures tous les soirs, je nai plus trop
lhabitude
Vers midi, on se rend à Condat ou va avoir lieu cet après-midi la
parade municipale du festival : les enfants de l école , la chorale
de Condat et les membres de Harpedge vont défiler ensemble dans les rues de la ville,
interprétant des morceaux à chaque arrêt. Ca peut paraître un peu ridicule pour ceux
qui ny étaient pas, mais cétait vraiment très sympa. Dabord parce
quil ne pleuvait pas, ce qui aurait un peu gâché les festivités, mais aussi parce
que ce fut loccasion de partager avec la population de Condat notre goût pour la
musique et lharmonica, de donner un caractère un peu festif à la manifestation, et
dans labsolu, dimpliquer les gens du coin dans le festival. Cétait
aussi un vrai plaisir dentendre les enfants réclamer à cors et à cris des
chansons ou des imitations de train (grand succès !) Seul regret : de
navoir pas pu fournir un harmonica à chacun de ces gamins, faute de moyens
financiers et/ou de sponsor
Un goûter attendait les enfants au centre Confluences de Condat, la
" maison de la culture " locale. A la suite de quoi les artistes (et
les journalistes invités gracieusement !) se sont rendus dans un bistro du coin pour
manger et discuter avec les organisateurs. Cest à cette occasion que moi-même et
Christophe Gibaud, journaliste radio de Limoges qui anime une émission sur le blues
sur BeaubFM avons pu interviewer Vincent Bucher, détendu et visiblement
content dêtre là. Jen ai aussi profité pour discuter un peu de Madagascar
avec Tao (je suis allé à Madagascar lété dernier) et linterroger sur les
instruments malgaches dont il joue et dont jai ramené quelques exemplaires pour
décorer mon salon et faire plonk plonk avec (je ne sais pas faire mieux !!!)
Ensuite on est retourné à Confluences où le public
était en train de sinstaller pour la dernière soirée du festival. Cette soirée
fut ouverte par Michel Herblin en trio, accompagné dun guitariste et dun
pianiste. Dix ans après la sortie de son album Matin aux Pommes, Michel reste toujours
aussi étonnant, avec un répertoire de " compositions personnelles "
comme il le dit avec humour, et ce son si particulier qui fait quon le
reconnaîtrait entre tous. Certains ont dit dHoward Levy quil jouait de
lharmo avec un son de violon, mais autant ça ne ma jamais frappé pour
Howard, autant dans le cas de Michel ça me saute aux oreilles. Cette sonorité, bien
sûr, se prête admirablement à ses compositions, souvent très romantiques. Ici et là,
des instrumentaux plus rythmés (souvent assez funky) viennent relancer le public qui ne
boude pas son plaisir et bat la mesure des mains. Seul regret, le pianiste de Michel,
sil est bon, a tendance à en faire trop et ce manque de sobriété nuit à la
cohérence de lensemble. Ses improvisations vocales ne fonctionnent pas toujours, et
son humour laisse un peu à désirer
Mais ce ne sont que des griefs mineurs :
pour les harmonicistes dans la salle cest une joie de voir Michel sur scène et
dentendre ce jeu dharmonica presque magique qui a fait des émules
jusquaux Etats-Unis. Le concert se termine avec quelques chansons du guitariste qui
accompagne Michel, dans un registre engagé humoristique tout à fait agréable et qui
plait beaucoup au public.
Après une courte pose au cours de laquelle Michel a pu dédicacer des
disques, le public rentre à nouveau dans la salle et le trio Tao Ravao (chant, guitares
et autres instruments étranges), Vincent Bucher (chant, harmonicas) et Karim Touré
(percussions) entre en scène sous les acclamations.
Les harmonicistes présents savent quils vont se prendre une
claque, et quest-ce que cest bon ! Le groove particulier des compos (ou
des reprises) du trio fait se trémousser laudience dès les premiers morceaux. Tao
jongle entre la Valiha, la Kabosy traditionnelle ou une version Steel Kabosy faite sur
mesure pour lui, la lapsteel guitar et un instrument étrange dont le nom ma
échappé. Karim joue essentiellement les accompagnements rythmiques sur une caisse en
bois sur laquelle il est assis, avec une palette de sons stupéfiante.
Vincent quant à lui, brille tant par ses chorus ou accompagnements
dharmonica que par son chant. Je navais pas été particulièrement
impressionné par son chant sur les albums, mais là, en live, sa voix assez profonde,
avec un vibrato grave tranche bien avec laccompagnement musical et fait même penser
par moment à des voix de crooner américains genre Elvis ! A lharmonica,
Vincent fait une démonstration de musicalité et de virtuosité extraordinaire. Moi qui
mattendais à lécoute des disques à le voir jongler entre harmonicas,
accordages, etc. je suis étonné de voir quil obtient une telle palette de sons
avec un choix très restreint de diatoniques standards. Ses chorus sont souvent très
longs mais très variés en style et en intensité si bien quon ne sennuie à
aucun moment.
Vers le milieu du concert environ, le public commence à danser pour
finir tous devant la scène à la fin du concert et faire revenir trois fois Tao, Vincent
et Karim pour des " encore " dansants. Ils finissent sur une version
fleuve de " Hé là-bas !", le morceau louisianais du début du
siècle qui a donné son titre à leur dernier album. En parlant dalbums
dailleurs, on sarrache les leurs à la sortie du concert, mais il ny en
a pas assez pour tout le monde !
Pour clore cette soirée exceptionnelle, les
organisateurs du festival et tous ceux qui le désirent se retrouvent dans lancienne
salle des fêtes de Condat pour un buf acoustique qui dure jusquà la fin de
la nuit : tous ceux qui se sont défoncés pour organiser ce super festival ont bien
le droit de se défouler un peu !
Dimanche 22 Octobre
Et voilà, la première édition des Harmonicales terminée,
lheure des bilans est venue : du point de vue de lorganisation, je repars
de Limoges impressionné par la manière dont tout sest déroulé : malgré les
inévitables imprévus, tous les organisateurs sont restés sereins et motivés, et les
quelques petits couacs qui ont pu se produire nont même pas été perçus, ni par
les artistes, ni par le public. Pour un première édition, cest tout à fait
impressionnant ! Du point de vue artistique, succès incontesté : la
programmation de Laurent a fait la part belle à la musique plutôt quaux
instrumentistes. Elle a aussi sur marier les genres pour couvrir un éventail large de
styles musicaux et dapproches instrumentales. Enfin, Laurent sest assuré
dimpliquer des formations régionales qui, si elles nont pas encore le talent
ou la renommée des formations nationales présentes aussi ont permis de crédibiliser la
région par rapport à lorganisation de ce festival, et dimpliquer les gens du
coin, deux éléments indispensables si lon veut perdurer dans le temps et garder un
esprit sympathique à la manifestation.
Du point de vue financier, cest un peu plus problématique :
Il fallait environ 300 personnes à la soirée de clôture pour assurer que Harpedge ne
perde pas dargent au cours de lorganisation, et il y en avait moins que cela.
Les causes de cet insuccès commercial sont multiples, mais lorganisation par la
municipalité de Limoges du concert gratuit des " Ejectés " ce même
soir ny est sans doute pas pour rien. Peut-être Harpedge devrait-elle réfléchir
à une approche un peu plus commerciale et dautres sources de revenus. Il y avait
des T-Shirts, mais on pourrait imaginer des harmonicas par exemple ou des disques. Bien
sûr, tout cela demande aussi une mise de fond plus importante, donc Harpedge ne disposait
sans doute pas
Heureusement, ces problèmes financiers nempêcheront pas a
priori la seconde édition du festival davoir lieu.
Encore une fois, il est vraiment regrettable que les professionnels de
lharmonica, Hohner en tête, refusent de simpliquer dans ces évènements qui
sont pourtant à même damener un nouveau public vers lharmonica et donc par
extension des clients pour les fabricants dinstruments. Je suis sûr que
léquation économique nest pas très complexe et quen ayant un peu de
jugeote, les fabricants se rendraient compte que ces formes de communication locales sont
bien plus efficaces que les pubs dans quelques magazines. Enfin, ce nest pas le lieu
ici pour faire le procès de Hohner, mais encore une fois, il est malheureux que ceux qui
essaient de faire bouger le monde de lharmonica soient handicapés par
labsence dimplication de ce qui gagnent de largent avec
linstrument
Pour finir, je crois quil y a lieu dapplaudir des deux
mains pour tous les bénévoles qui se sont impliqués dans cette affaire, Laurent Cagnon,
bien sûr mais aussi Laurence Mocaer, Nathalie Cagnon, Sylvie Brunato, Jean Luc Valade,
Sabine Laguionie, Ludovic Charpentier, Philippe Antoinet, Françoise Célérier, Jean
Faucher, Didier Leveque, Dominique Robert, Jean Paul Voise, Jean Pierre Connin, Olivier
Guisset, Georges Dormiola, François Ocard, Fabienne Isnard et Frédérique Avril !
Pour ma part, jespère bien que jaurais loccasion de
tous les revoir lors de la deuxième édition des Harmonicales en 2001 !
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