Cette note est vraiment importante. Sil fallait laltérer tout le temps,
essayer dobtenir précisément la bonne hauteur à toute vitesse... Cest
vraiment difficile. En plus, avec la note adaptée sur lharmo, on peut faire
beaucoup plus de petites trilles ou d'ornementations qui sonnent bien. Voilà, cest
un accordage que jaime bien utiliser pour la musique irlandaise mais pas pour le
blues ou les autres styles. En fait, cela va vraiment avec ce style de musique et en
jouant en première ou troisième position ou autre.PH : Bien, à
présent venons-en aux chromatiques, tu les modifies également. Y a-t-il autant
daccordages que dinstruments ?
BP : Oh, oui, des tas daccordages différents. Et jai aussi pas mal
dinstruments différents, des modèles différents.
Principalement je joue des CX-12 modifiés. Je trouve le son un petit peu plastique, un
peu sourd, alors je perce quelques trous dans les capots et je place ces capots
métalliques à lintérieur... Comme ça on obtient un son plus clair. Mais le
design du CX-12 est génial. Jadore son embouchure. Elle est très ergonomique,
très agréable sur les lèvres. Et ils sont très faciles à bricoler, on les démonte en
quelques secondes.
En plus, je les valve à moitié, comme les diatoniques.
PH : Toutes les notes soufflées sont valvées ?
BP : Une valve intérieure sur le soufflées. Mais toutes les notes aspirées
sont sans valve, comme ça on peut altérer chacune dun demi-ton.
PH : Manifestement tu joues avec tout un tas daccordages, comment fais-tu
pour ty retrouver ?
BP : Bonne question ! (rires) Disons qu'il y a deux ou trois accordages sur
lesquels je peux improviser facilement, sur lesquels jai lhabitude de me
débrouiller. Mais pour la musique irlandaise, je prends ce Paddy Richter et puis
japprends un morceau et quelques variations, cest tout. Je ne
lutiliserais pas pour des improvisations. En fait, jai des accordages
spécialisés pour certaines choses et un ou deux accordages que jutilise pour
improviser.
PH : Un truc fréquent dans la musique irlandaise c'est de passer dun air
à lautre dans le même morceau. Est-ce que tu changes dharmonica ou tu gardes
le même ?
BP : On peut changer dharmo mais ce que je fais plutôt, cest de
constituer un assemblage d'air, deux ou trois, qui changent de tonalité mais sans
nécessiter de changer dharmonica. On peut passer par exemple de Ré mineur à Do à
Sol. Ce sont des tons relatifs, chaque air est dans une tonalité différente mais il
ny a pas vraiment un changement radical. On peut aussi chercher des airs
pentatoniques, cela rend le changement de tonalité dans un assemblage plus facile
également.
PH : Tu nas donc pas besoin de penser dune façon totalement
différente quand tu passes de lun à lautre.
BP : La gamme de base et la tonalité changent, mais pas radicalement.
Si je voulais un changement radical, alors là je changerais dharmonica pour avoir
la dextérité dans la nouvelle tonalité et pouvoir faire les trilles et les motifs
appropriés, ce qui ne serait pas possible si on devait faire un tas daltérations
et doverblows seulement pour obtenir les notes naturelles de la nouvelle tonalité.
PH : Je suppose que la musique irlandaise, comme le blues, a des tonalités plus
fréquentes ?
BP : Oui, ce sont des tonalités de violon : Ré, Sol, La, surtout. Ce sont les
principales, en majeur. Les autres sont leur mineures relatives : Si mineur, Mi mineur, La
mineur, etc.
PH : Tout à lheure, tu as fait allusion à un groupe jazz dans lequel tu
joues...
BP : Oui, PHB : Power, Haig et Bolten. Nous avons enregistré un
album, mais le projet est en suspens pour le moment pour différentes raisons. En fait,
cest une sorte de mélange entre du jazz et de la folk ou de la musique celtique,
que des compositions originales. Un pont entre ces deux styles. Limprovisation
mintéresse, limprovisation jazz, mais je ne suis pas encore au point, et
jai encore du chemin à faire avant de devenir vraiment bon. Mais comme je viens de
la musique celtique, qui a elle-aussi des improvisations, je pense quon a un son
vraiment intéressant.
PH : Dautres projets en ce moment ?
BP : En 99 et début 2000, jai tourné avec un type du nom dAndrew
White, et nous avons enregistré en Février 2000 un album qui sappelle Live in
Ireland. Ce sont ses compositions personnelles et les miennes. Lui-aussi a grandi en
Nouvelle-Zélande. Il est originaire de Newcastle et il joue des morceaux instrumentaux,
des compositions vraiment belles, en plus cest un bon chanteur. Maintenant il est en
train denregistrer en solo, il en est à la moitié de lalbum, alors le duo
est pour ainsi dire décédé, mais je suis content que nous ayons fait lalbum, il a
de bonne vibrations "live".
Au Sommet de lHarmonica à Minneapolis, jai joué avec un guitariste qui
sappelle Dean Magraw, cétait fantastique. On ne sétait jamais
rencontré auparavant mais on a tout de suite accroché tant au plan personnel que
musical. Cest le meilleur guitariste avec qui jai jamais joué, et jai
joué avec plein de bons ! Notre concert a fait un tabac et beaucoup de gens ont dit que
cétait le meilleur moment du festival. Nous avons tous les deux très envie de
jouer et denregistrer encore ensemble, et actuellement on y travaille, bien que nous
vivions chacun dun coté de lAtlantique.
Quoi dautre ? En juillet 1999, je suis allé en Bulgarie, et jy ai fait un
bon album avec quelques musiciens bulgares. Il nest pas encore sorti, mais
jespère quune sorte de projet live va naître de cela.
PH : Cest de la musique bulgare ?
BP : Quelques morceaux sont purement bulgares, dautres sont de ma
composition, dautres encore sont des airs que nous avons composés ensemble.
PH : Intéressant. Et tu as définitivement abandonné Riverdance ?
BP : Oui, jen ai vraiment fini avec Riverdance. Cétait une
bonne et régulière rentrée dargent pendant quelques années, mais au bout
dun moment, ça ma pris la tête. Je jouais exactement la même chose chaque
soir, de la bonne musique, certes, et techniquement très valorisante, mais au bout
dun moment je la connaissais par cur et je rêvassais pendant les concerts..
PH : Oui, je vois. Cétait orchestré.
BP : Oui, complètement. Cest un vrai challenge à jouer. Je veux dire les
airs... Par exemple, jai dû fabriquer un ensemble complet dharmonicas.
Quasiment un par air, parce que tous ces grands sauts dans les morceaux nétaient
pas du tout adaptés à lharmonica. Alors, jai trouvé que le meilleur moyen
de réussir à les jouer de façon convaincante, avec du mouvement, de lémotion,
vois-tu, cétait en réalité de faire des accordages très spéciaux.
PH : Comment as-tu obtenu ces engagements au départ ? Est-ce quils
tont appelé parce ils avaient entendu parler du "New Irish Harmonica" ?
BP : Indirectement, oui ; mais en fait le type qui avait lengagement
était un joueur daccordéon, un Irlandais, et il ne pouvait pas faire la tournée
à Londres. Nous sommes devenus amis parce quil sintéressait à
lharmonica et aux rapports entre laccordéon et lharmonica. Alors, il
ma proposé lengagement à Londres, quil ne pouvait pas honorer. Puis,
au bout dun moment, cela ne lintéressait plus tellement et on ma
proposé le contrat. Mais ce nétait en aucune façon adapté pour un harmoniciste.
Il ma donc fallu venir et apprendre vraiment les morceaux, cétait assez
effrayant, surtout de se tenir devant trois ou quatre mille personnes. Les deux premiers
mois, je tremblait vraiment sur ma chaise, mais après un certain temps, on peut faire ça
comme on conduit une voiture, avec lesprit à un million de kilomètres.
PH : j'ai entendu dire que certains types de l'orchestre allaient dans
des pubs locaux pour y taper le boeuf le soir.
BP : Oui, nous le faisions un peu. Je veux dire, surtout les premiers temps
quand les gens étaient encore enthousiastes. Au bout d'un moment, on voulait juste
rentrer à l'hôtel et se reposer... Tout ça, cest retombé au bout d'un moment. On
finit par prendre des habitudes de tournée. Mais, oui, dans les premiers temps quand il y
avait encore un peu d'enthousiasme ...
PH : Il devait y avoir de l'ambiance à l'époque. Comment les gens du coin
réagissaient-ils ?
BP : Ils adoraient ça ! Je veux dire les pubs, tu vois, les patrons de bars
adoraient aussi ! En Australie, par exemple, il fallait que nous fassions attention parce
qu'en fait ils se faisaient pas mal d'argent sur notre dos. Ils annonçaient " les
musiciens de Riverdance seront ici mardi soir ". Ils se faisaient un tas de fric et
la maison de production commençait à trouver à la trouver saumâtre... Cétait
géant en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il y a beaucoup dimmigrants irlandais
là-bas. Oui, cétait vraiment sympa.
PH : As-tu des disques qui vont sortir bientôt ? Il y a tellement de projets en
cours...
BP : Il y a ce truc bulgare qui est complètement terminé, il ne manque
quun peu de mastering et la jaquette, mais il faut dabord quon trouve un
bon contrat.
Jai un album de compositions, que jai terminé pendant la tournée du
spectacle de Riverdance. A chaque endroit où nous passions un peu de temps, je faisais
quelques enregistrements. Un tas de bons musiciens jouent dessus. Il est terminé et je le
vends sur mon site web sous le titre "Tanks Aloft", mais je pense le changer
quand il sortira officiellement en fin dannée. Les gens trouvent le titre trop
obscur.
Jai sorti en mai un album avec un joueur de blues qui sappelle Dave
Peabody. Cest un guitariste-chanteur de blues anglais. Nous avons signé cela chez
Indigo Records, qui est un label anglais de blues respecté. Je suis assez content de
cela. Il a été fait en seulement deux séances rapides, directement sur DAT. Mais ça
rend vraiment bien.
PH : Eh bien, pas mal de choses donc...
BP : Oui, presque trop ! Et c'est seulement les albums : jai fini aussi un
package pédagogique intitulé "Jouer de la musique irlandaise à lharmonica
diatonique", qui comprend un livre, un Cd, et deux Suzuki Promasters spécialement
accordés en option. Jai déjà pas mal de demandes dun peu partout pour ça.
Et mon dernier projet, cest de vendre une série de chromatiques personnalisés
pour spécialistes, des instruments quon ne trouve pas dans le commerce. Je fabrique
maintenant des CX10 avec un accordage Richter - cest un CX12 coupé, avec des
lamelles Hering. Il y a des demies valves et il est vraiment étanche. On fait des
aspirés et des altérations aussi facilement quavec un diatonique, mais bien sûr
on a la tirette en plus. Tous les joueurs dharmo diatonique qui ont essayé les
prototypes en veulent un, alors jai pense que cela va aboutir à quelque chose. Je
suis aussi en train darranger des chromatiques spéciaux pour jouer de la musique
celtique. Jaime personnaliser les harmos au moins autant que jaime en jouer,
et cest un boulot que je peux faire à la maison, et ça cest bien.
PH : Fais-tu aussi beaucoup de séances denregistrement ?
BP : Oui, cest en quelque sorte mon gagne-pain ici à Londres. Cest
assez sympa. Ca va, ça vient. On a beaucoup de boulot et puis ça se calme. Mais quand on
bosse, ça paye bien.
PH : Des musiques de film surtout ?
BP : Oui, beaucoup de films américains ont été tournés ici ces derniers
temps. Jai joué sur "Pushing Tin" avec Kevin Kusack, et sur le
dernier Jackie Chan, "Shangai Noon". Je pense que cest parce
quici en Grande-Bretagne ils nont pas à payer les droits
dinterprétation des musiciens, alors quen Amérique, à chaque fois
quune bande sonore est diffusée, les musiciens reçoivent de largent en plus.
Même chose pour les jingles à la télé...
PH : Je suppose que certains sont plus intéressants que dautres...
BP : La musique de film a tendance a être intéressante, très intéressante.
Souvent, le compositeur a une idée exacte de ce quil veut en tête. Je viens de
faire une bande originale de film avec ce compositeur français, Gabriel Yared. Il avait
une idée très claire de ce quil voulait, ça, cest bien. Cétait un
vrai perfectionniste sur la quantité de vibrato, combien de temps tenir la note,
sil fallait finir sec ou pas. Jai vraiment aimé ça, parce quun
musicien, quand il sy met, sinquiète de ces petits détails. Et il voulait
que cela soit joué très sec, tu vois. Alors il a fallu que je me débarrasse de beaucoup
de lexpression que jy mets dhabitude, ce qui est une bonne discipline.
Et puis ensuite tu vas ailleurs et on te dit quils veulent juste un peu de blues
et ils sont contentent de quasiment tout ce que tu leur joues.
Je préfère les gens plus regardants, dans un sens, parce que cela demande plus
deffort. Un compositeur de musique de film que jaime bien ici, cest Anne
Dudley, qui a fait la bande originale de "Pushing Tin". Elle a des idées
géniales et du métier. Jai joué sur une nouvelle bande originale quelle a
composée pour Hollywood pour un film intitulé Monkeybone, ça a lair bien.
PH : Est-ce que ces gens connaissent les spécificités de linstrument ou
bien ils cherchent juste le son ?
BP : La plupart dentre eux ny connaissent rien. Cest là que
cela devient pratique de jouer de différents harmonicas avec des clés et des accordage
différents. Tu peux leur donner l'ambiance quils veulent, alors que si tu joues
juste avec un chromatique en Do, pas moyen darriver à donner un bon petit goût
irlandais en Fa dièse ou de jouer un delta blues en Mi convainquant. Alors, tu vois,
dun point de vue commercial, ça aide de jouer avec des harmonicas et des accordages
différents. Pour donner aux gens ce quils veulent sur le champ.
PH : Parle-nous de cette histoire avec Sting. Comment cétait ?
BP : Cétait tout simplement fabuleux. En fait lorsque je suis arrivé ici
de Nouvelle-Zélande, jai envoyé une vaste quantité de cassettes de démos aux
gens. Et je nai pas eu de retour. En Nouvelle-Zelande, cest un petit pays et
les gens sont très amicaux. Alors même si quelquun nest pas intéressé par
ce que tu as à proposer, en général il tenvoie une lettre disant "Merci,
mais ce nest pas vraiment notre truc. Essayez donc chez Machin au coin de la
rue". A Londres, je suppose que cest comme sil pleuvait des musiciens du
monde entier et les gens sont débordés et on ne peut pas les déranger. Donc, je
nai pas eu de retour, et cela ma coûté beaucoup dargent denvoyer
tout ça. Cétait vraiment une mauvaise passe de ne pas avoir de nouvelles.
Jétais de plus en plus découragé, vraiment, je pensais même retourner en
Nouvelle-Zélande. Et puis tout à coup, à peu près neuf mois plus tard, je reçois ce
coup de téléphone : "Sting veux un joueur dharmonica chromatique et il aime
bien ce quil a entendu sur votre démo", ou quelque chose dans ce genre.
Voilà, en fait, comment jai fait cette séance.
On avait besoin de moi seulement à un moment précis pour jouer sur un des morceaux de
lalbum. Puis il y a eu un single sur lequel il jouait de lharmonica,
cétait juste un peu de diatonique très moyen que je devais mimer pour "Top of
the Pops". Je naimais pas trop ça, mais je nallais pas dire non...
Ca m'a changé pas mal de rythme de vie, c'était mieux que d'être décourage dans une
piaule à Londres. Javais soudain limpression dêtre parmi tous ces gens
avec de vastes sommes dargent... Cétait un bonne expérience et cétait
bien den passer par là. T'as l'impression que tous tes Noëls sont arrivés
dun seul coup ! Mais, en fait, jétais un artisan dont on avait besoin pour un
travail particulier, jai fait le boulot et puis je me suis retrouvé à nouveau à
la case départ. Mais jai beaucoup appris en faisant cela.
PH : Est-ce que cela ta ouvert des portes ?
BP : Oui, bien sûr. Jétais un héros quand je suis retourné en
Nouvelle-Zélande, je peux te le dire... La Nouvelle-Zélande a une sorte de complexe
dinfériorité, dans un certain sens, parce que cest un petit pays loin de
tout. Alors si un Kiwi fait quelque chose dun tant soit peu fameux dans le vaste
monde, les gens en font une montagne, ce qui est plutôt commode quand on prépare une
tournée : "Oh, cest VOUS, le type qui..."
PH : Quest-ce qui ta poussé à venir ici tout dabord ?
BP : Deux raisons : je me suis marié avec une Anglaise en Nouvelle-Zélande.
Elle avait voyagé pendant quelques année en Asie du Sud-est, en Australie, en
Nouvelle-Zélande, etc. Et voulait retourner près de ses parents. Ça, cétait la
première raison. Lautre est musicale. La Nouvelle-Zélande na pas de musique
indigène. Les Maoris avaient leur propre musique, mais ils ne savent plus vraiment à
quoi elle ressemble parce quelle a été occultée par les invasions coloniales.
Toutes nos influences musicales sont donc américaines ou britanniques ou irlandaises,
parfois européennes. Alors, jai senti quil était temps de partir et de
retourner à la source. LIrlande était un endroit où javais vraiment envie
daller. LAmérique aussi, mais je ny suis pas trop allé.
Jaimerais y passer un peu plus de temps en tournée. Surtout après laccueil
que nous avons eu, Dean et moi, à Minneapolis.
En fait, jy suis allé lan dernier aussi, pour y réaliser un projet
intéressant avec Rick Epping. Il travaille pour Hohner, et je le connais depuis des
années parce quil jouait dans un groupé appelé Pumpkin Head, qui était une sorte
de fusion irlandaise, si tu veux, de fusion folk-pop. Cest un joueur de blues, mais
il jouait de la musique irlandaise à lharmonica diatonique depuis les années 70.
Javais entendu quelques uns de ses enregistrements en Nouvelle-Zélande, et
javais vraiment aimé. Le projet est avec lui et un autre type du nom de Mick
Kinsella, qui est un brillant musicien irlandais. Il joue de la musique irlandaise sur un
chromatique dans le style de Eddie Clarke, avec la tirette inversée. Il est aussi superbe
dans les overblows au diatonique, très créatif, tu vois, une sorte de musicien-né. En
ce moment, il est en train de finir un album.
Bref, lui, Rick et moi avons fait une tournée en Irlande en 1997 avec un guitariste,
Martin Dunlea. On se faisait appeler les Triple Harp Bypass, mais certains préfèrent le
nom de Iron Lung. On sest tellement amusés, que nous avons pensé que nous devions
faire quelques enregistrements. Alors nous sommes tous allés chez Rick pendant quelques
semaines et on a enregistré un album sur son matos. Cest une fusion assez
intéressante parce quon sintéresse tous à la musique celtique, au blues, un
mélange de tout ça. Mais nous en avons tous une approche différente. Nous utilisons des
harmonicas différents et nous jouons des parties différentes. Cest un son immense,
un très beau son parce quon en tire les harmonies et toutes ces choses. Cela nous a
vraiment plu et le public a adoré quand nous avons fait les tournées.
PH : Voilà donc un autre album.
BP : Oui, cest vrai. Nous essayons de léditer nous-mêmes
dabord en tirage limité, et nous espérons faire des festivals, etc. plus tard.
PH : Bien, bonne chance avec toutes ces sorties prévues et tiens-nous au
courant quand Triple Harp Bypass sera prêt à sortir !
BP : Je ny manquerai pas ! |