Critiques

Ange affine de plus en plus son style. Toujours maître de l'harmonica country rapide qui ravira les fans de Charlie McCoy, il décide de chanter et ose les textes en français. Le résultat est un mélange très agréable et frais d'instrumentaux et de chansons aux influences country et irlandaises ("Envie d'Eire") ou la langue française apporte une couleur surprenante. Une démarche très originale dans le paysage de l'harmonica en France. A noter les duo avec Michael Jones, Vicky Lane et Marc Bourthoumieu. - GS

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C'est toujours étonnant de voir à quel point certains harmonicistes américains ont eu une influence sur d'autres joueurs du monde entier. Williams Clarke est certainement de ceux-là, qu'on entend à travers nombre d'harmonicistes non-américains. Matyas Pribojszki, l'harmoniciste du principal groupe de blues hongrois, les "Blues Fools", ne nie pas cette influence et paie même un hommage à Clarke sous la forme d'un instrumental appelé Mattack ! Pribojszki a un son profond et terrien qui colle bien au style West Coast de ce disque et n'a rien à envier aux maîtres américains du genre. Mon seul regret est l'absence d'un bon blues en hongrois sur ce disque. Peut-être pour le prochain ?- BF

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Brendan Power est sans aucun doute l’un des joueurs les plus accomplis, aussi bien sur diatonique que sur chromatique, et l’un des seuls à avoir réellement maitrisé le " groove " très particulier de la musique irlandaise. C’est pourquoi il est si bon et si plaisant de l’entendre jouer en public, sans artifice d’aucune sorte. C’est frais, et pourtant remarquablement construit. Le guitariste Andew White est loin d’être un piètre joueur lui-même, ce qui en bout de course nous donnne un excellent enregistrement pour tous les fans d'Irlande, d’harmonica, de Brendan ou tout simplement de musique ! - BF

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Qu’on se mette bien d’accord tout de suite, Dennis Gruenling est un grand harmoniciste, et comme le dit le commentaire de Blues Revue au dos du CD, un élève consciencieux. Ses maîtres : sans aucun doute Georges Smith pour le chromatique, Little Walter pour le diatonique amplifié et Sonny Boy pour l’acoustique. Autant dire que le parti pris sonore est de retrouver les bons vieux sons d’antant, contrebasse swing, batterie jazzy, guitares à la Muddy Waters ou BB King vieille époque, piano sur quelques titres. Le chant sur ce disque est laissé à Sandy Mack, qui rappelle parfois James Harman, en moins bien. Mon opinion sur ce disque est mitigée : Si je laisse parler l’amateur de blues, je suis insensible au timbre de voix plutôt plat, et à l’absence de feeling du chanteur. Je trouve le son général du disque très sec, comme si la réverbe était tombée en panne le jour du disque. L’harmoniciste qui sommeille en moi ne peut que louer la performance. Le son de l’harmo est super, varié, les plans remarquablement exécuté. Je ne sais pas si ce disque est un grand album de blues, mais c’est sûrement un excellent album d’harmonica Chicago traditionnel ! - NT

James Cotton a toujours été un de mes harmonicistes préférés. Il est parvenu à greffer sur ses racines blues quelques influences de rock, de funk et de jazz mieux que bien d'autres harmonicistes de sa génération. J’apprécie habituellement ses enregistrements, mais celui-ci me déçoit. Il y a une similitude entre les différents morceaux, dans la façon dont les arrangements sont faits, dans les solos, etc. Ca sent un peu le périmé. Ce mec joue encore, et il sonne de plus en plus roots, ce qui est chouette. Le problème repose plus dans le matériau même, et peut-être aussi (oserais-je le dire ?) avec Telarc. On a l’impression que l’enregistrement a déjà été fait ailleurs, mais mieux et avec plus de feeling et d’originalité. Ce n’est pas mauvais en soi, à vous de voir si vous aimez le blues acoustique bien huilé. Simplement, tout cela ne sonne pas très frais… - BF

Cet album est le premier de  John Popper en solo, et j'ai le sentiment qu'il ne se suffit pas à lui-même. On sent trop fortement le contexte Blues Traveler de Popper, et il ne parvient pas à sonner suffisamment différemment pour qu'on ne fasse pas la comparaison avec les albums de BT. Or la comparaison n'est pas en faveur de Zygote. Ce n'est pas un album épouvantable, loin de là, c'est juste pas très intéressant... Popper joue vite et aigu, comme d'habitude, ses textes sont souvent marrants, mais il joue trop de ballades et la consistence de l'album en souffre. Si vous êtes un super fan de Popper, ça vous plaira, mais si ce n'est pas le cas, je vous recommande plutôt de vous intéresser à BT ou à l'autre projet de Popper "Frogwings". - BF

Un bien bel album de blues avec des compositions qui ne ressemblent pas à des reprises. Le groupe composé d’excellents musiciens (Larry Johnson, Jill Kaplan), porte la voix de Mark (un peu trop nasillarde à mon goût) et son harmo sautillant au style assez roots. Même si Mark n’a rien d’un innovateur du ruine babine, ce qu’il fait, il le fait bien, tant au diatonique qu’au chromatique. Un bémol à la production qui laisse la voix un peu trop loin derrière et qui enlève de la présence (à moins que je ne sois un petit peu sourd). - DC

Déçu de ne pas l’avoir assez entendu sur l’album de Larry Garner, j’attendais impatiemment la sortie de son second opus. Je dois dire que je n’ai pas été déçu car, waou, quel bel album de Chicago Blues ! Un harmonica jamais démonstratif, très expressif, au son très profond, servi très sobrement, qui se plait d’aller dans la 1^ère, 2d et même 3ème position pour mieux servir la musique. La rythmique est impeccable, nous laissant sur des atmosphères parfois bien moites, très chaudes (Delta combat Zone). La production est très soignée, une voix en avant (soutenue par des beaux cœurs sur quelques morceaux), un harmo au son clair qui laisse passer les moindres inflexions du souffle, un bon équilibre entre piano/guitare/basse/batterie … j’attends impatiemment qu’ils passent à côté de chez moi !  - DC

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Pat Ramsey est un joueur plein de punch. Il joue sur un diatonique amplifié comme une tornade qui vient transcender réellement le son du groupe. Sa marque blues est mise en avant par une puissante voix profonde et chaleureuse, un fait suffisamment rare chez les harmonicistes pour être mentionné. Cet enregistrement en public donne une bonne idée de ce que donnent les spectacles live de Pat. En revanche, il est très dommage que le pianiste ne soit pas à la hauteur de reste du groupe : il sonne vraiment amateur. Mais ce n’est qu’un léger détail cependant, donc si vous êtes un fan de bon rocking blues, Pat Ramsey est le mec que vous devez écouter ! - BF

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Ce CD contient une selection de morceaux tirés des différentes écoles de composition, allant de l’expressionisme au néo-classique. La capaticié qu’a Charley Leighton de " chanter " au travers de son instrument ajoute une nouvelle dimension à l'espression "chanter sans paroles", ce grâce à son phrasé, son expressivité, et son timbre, qui donnent vie à la musique tandis que chaque morceau raconte sa propre histoire. Plutôt que de simplement entendre jouer les plus grands standards, on retrouve ceux-là même plongés dans l’humeur sobre et scintillante qui domine cet album. De même, quiconque joue de l’hamonica chromatique ne pourra s’empecher d’être stupéfait par la maîtrise de l’instrument dont Charley nous fait part. Alors que Larry Adler critiquait souvent de nombreux joueurs adeptes de technique pour leur manque d’expressivité dans les passages plus lents, cet album démontre à chaque instant que Charley se sent autant chez lui dans toutes les situations, depuis le largo le plus méditatif jusqu’à l’allegro le plus avenant. Charley continue d’être une source d’inspiration pour tous les joueurs qui l’entendent, et l’on ne peut qu’espérer que cet important CD inspirera autant les harmonicistes que les compositeurs pour faire évoluer le répertoire et le niveau de jeu dans ce genre de musique. - PF

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Intercambio, le premier enregistrement de Damien, était un joyeux et superbe album de musique latine, avec un délicieux style de chromatique aéré qui changeait de l'habituel Toots mélancolique dont s'inspirent trop de joueurs de chromatique. Cubacambio est d’une veine similaire, autour de la musique cubaine. Bien que surprenant et agréable à sa façon, cet enregistrement n'est pas tout à fait à la hauteur du précédent.  Il y a quelques très bons morceaux, comme le premier, " Malecon Blue ", mais il y manque une certaine conhérence, une certaine atmosphère.  Cela n’en reste pas moins une expérience interessante pour ceux qui aiment la musique cubaine, mais je recommenderais plutôt le premier album de Damien à ceux qui n’ont jamais entendu sa musique. - BF

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Le meilleur groupe de blues-rock de Belgique n’avait pas sorti d’album depuis Rewinder, en 1998, qui avait mit en vitrine leur rock flamboyant, au groove très prononcé, et pourtant très bluesy. Wisteria pousse cette tendance encore plus loin, au point que les racines blues d’El Fish sont difficiles à identifier. Il s’agit d’un album très sombre, à la limite du rock alternatif, lourd d'atmosphère. Par moments, cela rappelle la période la plus intimiste de " The Cure ". On peut toujours entendre la guitare bluesy de Filip Catseel et l’harmonica aérien de Steven de Bruyn, mais le contexte sonne très moderne, et ça marche. Cet album restera aussi sûremenent dans les annales comme étant le premier à sampler la voix de Rice Miller, dans une espèce de rap acoustique appelé " Sonny Boy’s Advice " ! - BF

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Principal harmoniciste du Brésil, Flavio est un joueur de blues très interessant, possédant beaucoup de feeling et un sens inné du bon moment pour jouer  (une composante rare chez les instrumentalistes !). Cet album présente une piste dédiée à William Clarke, et son influence ne peut être niée, en particulier sur des morceaux sautillants en 3ème position comme "Blowin’ the family jewels". Flavio a été bien au-delà de ces influences toutefois, et les morceaux les plus inhabituels come l’instrumental funky "Berimbau Nao E Gaita" proposent un très beau jeu. Flavio vaut clairement la peine d’être découvert ! - BF

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Dave Gage est plus un joueur d'harmo rock que blues, même si ces racines blues sont clairement audibles. Cet enregistrement propose divers morceaux rock avec quelques titres plus lents de temps en temps. Dave joue puissant et rapide, marchant clairement dans les traces de la guitare électrique, usant d'effets et de distorsions pour obtenir un son dynamite. Il joue essentiellement du diatonique, mais il y a une très sympathique intro de Stromy Monday au  chromatique. Il y a d'ailleurs plusieurs reprises de standards de blues sur cet album, et pour ma part j'aurais aimé que le répertoire soit plus rock, car par moments j'ai le sentiment que Dave et ses gars restent trop proches du blues pour sonner vraiment différent. Cela dit, si vous aimez le bon gros rock des 70s et l'harmo puissant, ça devrait vous plaire. - BF

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Voilà un album qui séduira tous les amoureux des bons vieux Chicago Blues. Une rythmique carrée, sans fioritures, minimaliste dans l’interprétation pour soutenir un harmonica au style non chaland. Passant allègrement du son " green boulette " au son clair, du jeu de main bien senti au coup d’octave pour sonner cuivre, Jim Liban a su intégrer les plans Sonny Boy, Junior Wells et Little Walter. Efficace dans les riffs, on aimerait cependant qu’il développe d’avantage ses chorus. La production est efficace, 1/3 de compos et 2/3 reprises bien senties (avec une super version du célèbre Mean Old World) font de cet album une belle surprise pour la rentrée.  - DC

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Enregistrement assez classique d’un concert/bœuf en public, dans un bar, sauf que ça se passe à Madrid, Espagne et non pas à Austin, Texas. Naco Goni est un joueur espagnol plein d'énergie qui joue son blues vite et fort. En fait, son jeu acoustique est encore meilleur, comme on peut l'entendre dans la reprise de "Five Long Years", et c’est vraiment dommage qu’il n’en use pas plus souvent. Il y a un bon mélange des rythmes et des styles sur cet enregistrement, du funky au blues lent. Les fans de chromatique apprécieront l’apparition du plus connu des joueur de chromatique d’Espagne, Antonio Serrano, qui joue tendre et rapide dans un duel d’harmonica sur " Harmonica Rag ". En bref, un bon album (et le blues en espagnol sonne vraiment bien !) - BF

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Greg Szlapczynski est sans doute un des joueurs de diatonique les plus originaux de sa génération, et marquera sans doute le 21 siècle de sa patte. Ce secret bien gardé n'était connu que des rares chanceux qui étaient parvenus à se procurer son premier album auto-produit "Ternaire Madness"jusqu'à la sortie de son second album "Gregtime" en 1999. Maintenantn grâce à son succès grandissant, "Ternaire Madness" ressort enfin, sans une ride. Les compos de Greg vont du jazz au jazzy au funky au rock sans oublier les hommages obligatoires au blues et à la country. Ce que vous trouverez ici est un harmoniciste qui sonne frais mais est néanmoins virtuose. Vous vous demanderez sans doute pourquoi personne n'a essayé de jouer ça à l'harmo plus tôt... - BF