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Steve Baker & Abi Wallenstein
- In your face
J’étais impatient de découvrir l’harmonica live du talentueux
Steve Baker dans une formule où l’instrument est bien mis en
valeur puisqu’il s’agit là aussi d’un duo. Abi Wallenstein amène
une solide assise rythmique, mais sa voix au timbre particulier,
reste un peu forcée et manque de variations du début à la fin
de l’album. Steve Baker, lui, balance des chorus extrêmement
bien construits dans un style très aérien, propre, précis et
énergique. Il joue majoritairement amplifié, on peut l’entendre
en son clair sur quelques titres dans des chorus toujours très
mélodieux. Malheureusement, la production (et la prise de son)
aurait pu être largement plus soignée. On peut comprendre qu’un
disque live doive sonner "Live" mais de là à sonner comme un
disque pirate ! L'écoute de ce live reste très frustrante..
J’aurais voulu y trouver la profondeur de son qu’il manque sur
les albums studio. Au final, l'album est musicalement intéressant,
mais difficilement écoutable en raison de sa piètre qualité
d'enregistrement. - DC
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Cadi Jo Blues Band
- Blues au Comptoir
La pochette du disque plante le décor : ici on fait du blues.
On attaque par un instrumental version "gros son"
hommage a Big Walter, puis des compositions penchant vers le
swing, le shuffle ou les rythmes un peu plus funky : CadiJo
propose un jeu traditionnel et inspiré et prend soin de varier
les sonorités et les couleurs. La partie chant en francais ne
montre pas, hélas, le même niveau d'aisance : le phrasé est
encore parfois hésitant et manque de naturel. CadiJo s'avère
plus convaincant en anglais sur les reprises de Slim Harpo ou
Sonny Boy Williamson. Cet album constitue donc un bon disque
de blues "classique"made in France, fidèle a une tradition
sans trop s'y enfermer. CadiJo , comme les autres musiciens
du groupe y fait preuve de qualités d'instrumentiste certaines
: un chant plus convaincant serait la cerise sur le gâteau.
Rendez-vous au prochain disque. - XLC
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Choo Choo Charlie
- Harpin' my life away
"Choo Choo" Charlie Williams est un harmoniciste blues du Maryland.
"Harpin' my life away" est son premier album mais on peut se
rendre compte en l'écoutant qu'il a passé du temps à jouer dans
les bars. Bien que la plupart des morceaux de cet album soient
nouveaux, on retombe assez facilement dans des styles de morceaux
typiques de l'harmonica, tels que des Boogie Woogie, Cajun/Zydeco,
ou Chicago Blues. Le groupe de Charlie est efficace et son jeu
à l'harmoncia est bon, même s'il manque un peu d'originalité.
Là encore, ce n'est sans doute pas le but de l'album : "Harpin'
my life away" n'est pas une révolution musicale, c'est simplement
un agréable enregistrement qui plaira à ceux qui aiment assister
à des boeufs dans les blues clubs sans necessairement être des
spécialistes. - BF
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Collard Greens & Gravy
- More Gravy
J'avais tellement apprécié le premier album éponyme
des Collard Greens and Gravy qui nous révolutionnaient le blues
moderne du fin fond de l'Australie qu'il était difficile d'imaginer
que j'aimerais autant leur second opus. Et il est vrai que malgré
ses qualités évidentes, une pêche d'enfer, un son aussi sombre
et rauque que jamais et des musiciens jouant avec goût, cet
album m'a moins plu que le précédent. Non pas, encore une fois,
que ce soit un mauvais album ! Mais il respire moins et, sans
doute, est moins intelligemment structuré : les huit ou neuf
premiers morceaux, rapides, rauques et amplifiés, ne laissent
pas une seconde pour souffler. Il faut attendre le "Gonna wait
'til a change come" en neuvième position pour entendre un harmo
acoustique puis le "Do my thang" qui suit pour se détendre avec
un morceau lent (solo à l'harmonica dans la tradition des SBW2
et autres Sugar Blue de la grande époque.) L'esprit de la fin
de l'album est assez différent et permet enfin de se relaxer
un peu. Le "Goin' home" final est vraiment superbe et prouve
que les (petits) défauts de cet album sont plus dans sa structure
que dans le talent et l'inspiration du groupe, qui restent intacts.-BF
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Frogwings - Croakin'
at toads
Cet album est étrange de bien des façons. "Frogwings" est un
projet à part pour de nombreux musiciens de l'Allman Brothers
Band et pour l'harmoniciste John Popper. A en juger par l'échec
relatif de son album solo "Zygote", j'appréhendais cette sortie,
tout en restant curieux néanmoins. Au bout du compte, je l'aime
beaucoup. C'est du Jam Rock de bon niveau, un enregistrement
de huit morceaux live, ce qui fait en moyenne sept minutes chacun
! L'ambiance est plutot "Santanaesque" avec un coup de projecteur
sur Derek Trucks et Jimmy Herring aux guitares. Popper chante
plutôt bien et joue de l'harmonica autant comme un accompagnement
de la guitare que comme un instrument solo. Son jeu ici est
acceptable et pas réellement innovant vu son passé musical,
mais c'est du bon. L'harmonica ne ressort pas énormément dans
le mix, donc n'achetez pas cet album juste pour la partie harmonica.
Achetez-le si vous aimez Santana, les Allman Brothers et le
Jam Rock en général. - BF
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Claude Garden -
Garden Club
Tandis que la plupart des grand harmonicistes chromatiques
se sont spécialisés dans un style de musique particulier, Claude
Garden a un pied fermement posé dans jazz et un dans le classique.
Avec "Garden Club", Claude fait de formidables prouesses techniques
qui vont faire tourner la tête des plus brillants harmonicistes
(écoutez donc les phrases sur "I Feel Good" et "Summertime").
Alors qu'il fait quelques clins d'oeil de style à Toots, Claude
étend la palette du jazz joué sur le chromatique et les riches
sonorités qui émanent de son CX-12. Un ensemble de standards
interprétés de manière originale et réussie, "Garden Club" est
un ajout fortement recommandé pour la collection de disques
de chacun ! - PF
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David Herzhaft
- Des mots d'harmo
Le jeu de mots que forme le titre de ce disque est malheureusement
une trop bonne description du contenu du disque : démo d'harmo.
Ce disque sonne comme une démo très technique dont on aurait
oublié la dimension musicale. David Herzhaft est un joueur qui
maîtrise bien la technique de l'harmonica diationique (bien
qu'il tente par moment d'en faire trop, ce qui fait ressortir
les limites de sa technique). La volonté affichée de surfer
entre les styles musicaux sur lesquels l'harmonica est rarement
présent est certes louable, mais au bout du compte ne fonctionne
pas réellement par manque de souci d'intégrer réellement la
sonorité de l'harmonica à ces styles comme ont pu le faire avec
plus de succès JJ Milteau, Mick Kinsella ou Carlos del Junco.
Au final, cet album est décevant par son manque de musicalité
et le sentiment que le jeu technique de David Herzhaft, mieux
maîtrisé et canalisé vers la musique pourrait produire des choses
intéressantes... - BF
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G. Love and Special Sauce
- Electric Mile
Electric Mile est le cinquième album de G Love and Special
Sauce et, sans que l'harmonica ne soit une partie essentielle
de leur mélange groovy de hip hop, de ragga et d'influences
blues ou country, tous ces albums avaient au moins quelques
morceaux ornés de solos ou de rythmiques à l'harmonica. Electric
Mile ne fait pas exception. Le style caractéristique de jeu
de G Love (souvent en première position, il n'est pas sans rappeler
la nonchalance d'un Jimmy Reed ou d'un Lazy Lester) figure sur
plusieurs dont le premier morceau au groove infectieux "Unified".
L'harmo n'est toutefois que la cerise sur le gâteau d'un
album groovy sur lequel les Special Sauce étendent la palette
sonore qui est leur marque de fabrique.- DC
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Christian Marsh
- The Sketch
Sur ce disque, son deuxième album solo, Christian
Marsh nous montre une nouvelle fois qu’il n’est pas seulement
le premier harmoniciste professionel (studio ou live) d’Australie,
mais aussi que ses talents se mesurent à l’echelle mondiale.
"The Sketch" reflète sa principale orientation en tant que joueur
de chromatique jazz aux goûts variés, sans oublier ses propres
racines en tant que joueur de diatonique blues/rock et son incursion
dans le monde.
Christian aurait pu suivre la voie de l’assurance et choisir
des standards de jazz typiques pour son album. Au lieu de cela,
son désir d’exprimer ses véritables penchants musicaux l’a incité
à puiser dans les répertoires de divers artistes-compositeurs
tels que Tom Scott ('Tom Cat', 'Shadows'), D.C. Santana ('Holiday'),
Peter Gabriel ('Digging In The Dirt'), Sting ('Be Still My Beating
Heart') et l’accordéoniste argentin Astor Piazzola ('Tanti Annie
Prima'). La combinaison des titres et le style reposé, mélodique
et funky de Christian ont mené les critiques de musique locaux
à décrire "The Sketch" comme "du jazz fluide et sophistiqué,
devenu musique contemporaine adulte". Parmi les talentueux musiciens
l’accompagnant se trouve le batteur mondialement renommé Chad
Wackerman, dont les talents phénoménaux sont à l’origine des
grooves rock et latin qui infiltrent l’album. Né et éduqué en
Australie, Christian n’a pas beaucoup rencontré d’autres harmonicistes,
ce qui l’a forcé à trouver sa propre voix sur l’instrument.
Bien que familier des enregistrements de Magic Dick, Paul Butterfield
et Charlie McCoy dans ses premiers jours, ses plus grandes influences
sont les musiciens professionels avec qui il a travaillé pendant
de nombreuses années, et ses études de jazz au Conservatoire
de Musique de Sydney. De ce fait, vous pouvez entendre sur cet
album le timbre unique de Christian, tout aussi unique que son
approche de la musique, évitant les motifs "clichés" de l’harmonica
jazz et s’exprimant plus comme un cuivre que comme un harmonica.
Ce gars n’est définitivement pas un aspirant de Toots ! - PF
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Harry Pitch - Bossa
meets Ballads
Ayant écouté les albums et les enregistrements
live que Harry m’avait envoyé au fur et à mesure des années,
je considérais comme acquis le fait que "Bossa meets Ballads"
serait un très bon ajout à ma collection. En écoutant
le disque, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas ce
à quoi je m’attendais. Enregistré chez un ami, avec un simple
enregistreur de mini-disc, et accompagné par un unique pianiste,
Harry nous fait la démonstration de ses talents musicaux, affinés
et perfectionnés tout au long de ses 50 ans de pratique en tant
que l’un des plus grands joueurs d’harmonica (et de trompette)
jazz en Angleterre, au niveau professionnel. Le jeu de Harry
est du genre qui vous pousse en avant. On ne remarque même pas
l’aisance avec laquelle il use de sa formidable technique, tant
on est trop occupé à profiter de sa musique. Ce qui rend plus
impressionnant cet enregistrement, c’est que la majeure partie
des morceaux ont été enregistrés en une seule prise, et que
Harry et John (le pianiste) ne s’étaient pas rencontrés avant
la séance. Juste une discussion quant à la façon de commencer
et de finir chaque piste, et les voilà lancés. John est le type
d’accompagnateur dont on ose à peine rêver : il anticipe chacun
des mouvements musicaux de Harry..
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Antonio Serrano
-
Parmi les nombreuses leçons qu'Antonio Serrano a apprises en
tant que protégé de Larry Adler, il semblerait que celle qu'il
a eu le plus à coeur de retenir soit l'insistance de Larry sur
le fait qu'un joueur doit trouver sa propre voix. Enregistré
en public au "Café Central" de Madrid, cet album est un excellent
début pour Antonio sur lequel lui et le très compétent Joshua
Edelman Trio traversent les contrées swing, blues, bolero et
bebop. J'aime vraiment son interprétation de "Cuando Vuelva
A Tu Lado". Antonio confirme sa place au panthéon des harmonicistes
chromatiques de jazz de classe mondiale, lui qui a aussi fait
quelques apparitions sur les albums de bon nombre des meilleurs
bluesmen espagnols. J'attends avec impatience ses prochains
enregistrement ! - PF
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Nobuo Tokunaga
- Day Break
Le Japon a produit bon nombre d’harmonicistes
réputés mondialement dans tous les styles de musique, et le
jazz en fait bel et bien partie. L’un des premiers talents de
l’harmonica chromatique jazz dans ce pays est Nobuo Tokunaga,
qui vient de sortir son troisième album solo "Day Break". Ayant
appris la plupart de la musique pendant ses débuts en tant que
saxophoniste, Tokunaga-san apparait régulièrement au Japon comme
un soliste accompagné aussi bien par de petites formations jazzy
que par de grands orchestres jazz. Il a par ailleurs déja partagé
la scène avec des artistes tels que Pete Pedersen.
Sur cet album, Tokunaga-san (avec accompagnement basse, piano
et batterie) nous interprète neuf standards (Sunrise, Sunset
/ My Cherie Amour/ Gentle Rain / Summer Knows / Softly As In
A Morning Sunrise / Bluesette / What A Wonderful World / Fly
Me To The Moon / The Days Of Wine And Roses) et quelques compositions
japonaises modernes. Il résiste à la tentation d’aller trop
loin dans la direction du jazz "free" et ses lignes d’improvisation
restent simples, mélodiques, nous laissant même un peu sur notre
faim. - PF
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Mitch Weiss - Stompin'
by myself
Mitch Weiss est un de ces rares harmonicistes qui a décidé
de ne pas choisir entre diatonique et chromatique et plutôt
d'avoir le meilleur des deux mondes. Pendant un temps il jouait
sur des Koch ou des Slide Harps, mais depuis peu il utilise
les CX-10 conçus par Brendan Power. "Stompin' by Myself" est
un album auto-produit qui présente un blues jazzy utilisant
la chromaticity du CX-10 sans pour autant perdre le son pêchu
du diatonique amplifié. C'est intéressant et différent, et le
seul défaut est le "groupe" qui l'accompagne, qui n'est pas
du niveau du jeu d'harmonica de Mitch. Cela dit, c'est un truc
intéressant à piocher si vous voulez entendre ce dont est capable
un chromatique dix trous altérable accordé Richter !- BF
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El Fish - A12
Il n'est jamais facile de critiquer une musique de film sans
avoir vu le film. La difficulté en l'occurence est d'autant
plus grande que A12 est un film qui a été diffusé en Belgique
seulement, avec El Fish jouant la musique en live pendant la
diffusion du film. Le début de la bande son est d'ailleurs très
"film" puisque ce sont pour l'essentiel des morceaux courts
et atmosphériques qu'il n'est pas facile d'appréhender hors
contexte. Par contre, vers le milieu du disque, nous avons droit
à un instrumental jazz superbe intitulé "Monique", où Steven
de Bruyn montre que malgré ses origines bluesistiques, il a
aussi entendu Toots et a su mélanger ces deux influences. Ce
morceau à lui seul suffirait à s'intéresser à "A12", mais il
est suivi par plusieurs autres non moins intéressants dont le
très intéressant "Intrede" qui marie violon et harmonica sur
un fond rock tzigane qui n'est pas sans rappeler le No Smoking
Band de Kusturica. Pour une première bande son par El Fish,
c'est plutôt une réussite qui les amène loin de leur(s) style(s)
traditionnel(s), c'est plutôt sympa ! -BF
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Michael Peloquin
- House of cards
Michael Peloquin appartient à cette race d'harmonicistes dont
parfois on se passerait bien :
Non content de maîtriser les aspects les plus techniques du
diatonique, il s'avère également parfaitement à l'aise au chromatique
et lorsqu'on lui pose la traditionnelle question trop connue
des harmonicistes "mais a part ça, de quel instrument jouez
vous ?", il peut répondre "du saxophone" sans faire mine de
ne pas comprendre ce qui se cache derrière une question si lourde
de sous-entendus. Rajoutez à tout cela une dose de chant et
vous avez un aperçu de ce qui vous attends sur "House of cards",
son premier album. Les amateurs de cuivres seront ravis, "House
of cards" n'en manque pas et l'ensemble de l'album en ressort
donc très teinté soul avec à l'occasion quelques accents plus
funky. 9 des 11 titres de l'album sont des compositions maison
dont 3 des instrumentaux et l'harmonica y est présent largement
(7 titres au diatonique et 1 au chromatique). Le jeu de Michael
est toujours de bon goût et l'utilisation maîtrisée des overblows
se traduit par un phrasé fluide et inventif. Le seul léger reproche
qu'on pourrait faire à ce disque serait le manque d'espace sur
certains morceaux où guitare, cuivres, chant et harmonica ont
un peu de mal s'écouter mais franchement, avec autant de cartes
dans son jeu ça peut se comprendre. - XLC
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The Coots -Message
from the Seventh Dimension
Jim Fitting est un harmoniciste qui a un son. Malheureusement,
il est aussi un harmoniciste qui ne se fait pas beaucoup entendre,
et c'est regrettable. Son projet le plus connu a été le groupe
de rock ephémère "Treat Her Right" à la fin des années 80, avec
lequel il a officié 3 albums durant, jusqu'à ce que le groupe
se scinde et que certains de ses membres deviennent célèbres
en tant que fondateurs de "Morphine". Jim, lui, a semble-t'il
passé la seconde moitié des années 90 à jouer sur les albums
des autres jusqu'à la sortie du présent album. "The Coots" est
un groupe local à Boston dont on sent qu'il a un public local
et une grande expérience des bars. Leur musique ne se prend
pas au sérieux, et une qualité un peu onirique accentuée par
l'absence de guitare et l'omniprésence d'un piano électrique.
Le son général n'est d'ailleurs pas sans rappeler le côté 'trippy"
de la grande époque des Doors, comme sur "Evening Prayer" ou
"Quiet Days in Cootsville". Fitting a toujours ce son menaçant
et puissant au diatonique amplifié, mais montre aussi qu'il
n'est pas manchot au chromatique, dans un registre plus acoustique
avec beaucoup de réverbe. Si vous aimez les Doors, ou Treat
Her Right, ou l'harmo un peu en retrait qui contribue à une
ambiance un peu lourde, ça devrait vous plaire ! -BF
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Paul Orta - Port Arthur Tex/Mex Blues
Paul Orta est une des références de l'harmonica blues au Texas,
où il joue depuis des années. Ce disque est une compilation
de 19 titres issus de divers de ses albums enregistrés de 86
à 96. Il y joue essentiellement amplifié avec un son assez inspiré
de Little Walter. Ce disque est assez en ligne avec ce que l'on
peut attendre de blues texan, à l'exception d'un morceau, "Si
Me Quieres" qui revisite à l'harmonica les origines mexicaines
de Paul Orta. Sans être révolutionnaire, le morceau est très
frais et change un peu l'ambiance du disque. Bref, si vous aimez
déjà Paul Orta, pas de surprises, si vous ne le connaissez pas
et que vous aimez le texas blues et les harmonicistes amplifiés,
jetez-y une oreille...- BF
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Kim Wilson - Smokin' Joint
Aussi vaste que puisse être le monde des harmonicistes
traditionnels aujourd'hui, il est un individu qui occupe une
place toute particulière. Concentré de technique, bon goût,
maîtrise des nuances propres à chaque style et doté d'une voix
que plus d'un lui envient, Kim Wilson, c'est ce que la plupart
d'entre nous ne seront jamais !
Ses rares albums solo (3 en 8 ans) avaient placé haut la barre
dans un genre aussi délicat que rebattu mais un album live manquait
au palmarès. "Smokin' joint" reste fidèle à "l'esprit Kim Wilson"
: classicisme et bon goût sont au rendez vous tant dans les
morceaux choisis (Early in the morning, Oh baby, Good time Charlie...)
que dans les musiciens dont Kim s'entoure. Swings, blues lents
et shuffle s'alternent avec équilibre pour une durée totale
de 73 minutes et 46 secondes. Que reste-t-il en fin d'écoute
? Le sentiment d'être un public ingrat : on attendait un moment
de pure magie mais on n'a.... qu'un bon disque de blues ! -XLC
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Papa John Kolstad & Wildman Mike
Turk - Beans taste fine
Dans l'histoire de la musique, nombreux sont les précurseurs
qui ont pu passer inaperçus des yeux du grand public. "Wildman"
Mike Turk est l'un d'entre eux et certainement pas des moindres.
S'il s'est taillé depuis un nom dans les cercles de l'harmonica
chromatique jazz, c'est au diatonique, sur un album live de
blues acoustique de 1975 récemment réédité, que Mike Turk est
entré dans l'histoire de l'harmonica. Même si le premier overblow
enregistré remonte a 1927, le jeu de Mike Turk sur cet album
n'en reste pas moins un tour de force tant il semble avoir parfaitement
intégré l'usage de cette technique qui fait encore pâlir nombre
d'harmonicistes contemporains. Devrais-je dès lors vous dire
qu'à ce titre, chaque harmoniciste se devrait d'acheter
cet album ? ce serait ne faire qu'a demi justice a Mike Turk.
Overblow ou pas, cet album respire le punch et la fraîcheur.
Le jeu de Mike y est omniprésent, toujours créatif et plein
de finesse et la valeur artistique de cet album n'est en rien
occultée par les prouesses techniques ici réalisées. Allez-y,
c'est du tout bon ! -XLC
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Foscoe Jones - Live
Cet album n'est pas un album d'harmo, et ça n'est pas l'objectif
même si l'harmoniciste Michael Rubin est présent sur tous les
morceaux, acoustique ou amplifié, diatonique ou chromatique.
Foscoe Jones est avant tout un groupe de rock acoustique un
peu funky avec des textes très ironiques. Le guitariste et chanteur
Foscoe Jones a une voix inhabituelle et une écriture mordante.
Son chant n'est pas toujours juste, mais je n'arrive pas à savoir
si c'est à cause du live (c'est toujours plus dur de chanter
juste quand on s'entend mal) ou si ç'aurait été pareil en studio.
En tous cas, il apparaît évident que le public aime ça et participe.
La qualité de son et l'exactitude ne sont pas toujours au rendez-vous,
mais l'ambiance est sympa. -BF
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Mo and the Reapers - Hot n'
Spicy Blues
Mo and the Reapers est un groupe de blues du Massif
central mené par Mo Al Jaz' (chant et harmonica) et Jean-Michel
Borello (voix et guitare). Leur approche du blues est assez
traditionnelle même si le disque ne comporte aucune reprise.
En matière de style, le disque en fréquente de divers, de swamp
blues de "Voodoo in my Head" à l'acoustique faussement crachotant
de "My computer ain't workin' any more". Mo and the Reapers
ne révolutionnent pas le blues, mais pour un disque semi-amateur,
c'est plutôt une bonne réussite. D'un point de vue harmonica,
par contre, ça n'est quand même pas l'éclate : les interventions
de Mo sont exlusivement école Little Walter/Sonny Boy II sans
qu'il n'ait trouvé une expression qui lui soit propre. C'est
regrettable, car il a sans doute le talent pour trouver une
voix plus distinctive... -BF
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Laurier and the Blues Drivers
- Homemade
Laurier and the Blues Drivers est un groupe de blues pêchu du
Québec. Leur harmoniciste, Steve Rousseau, joue essentiellement
de l'harmo amplifié avec un gros son qui colle bien au répertoire.
Malheureusement, sur la plupart des morceaux, il est misé trop
bas dans l'ensemble pour trancher de manière nette. J'ai cru
comprendre que Laurier and the Blues Driver était une des attractions
blues montantes au Québec, et c'est mérité. Leur répertoire
n'est pas très original, mais avec un peu de chance, ils trouveront
une voix plus particulière avec tous ces concerts qu'ils
ont l'air de faire. -BF
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El Fish & Roland - Waterbottle
Au cours de l'année 2000, Filip Casteels, le guitariste et chanteur
d'El Fish décide de quitter le groupe, quelques mois seulement
après la sortie de leur album "low rock" Wisteria. C'est un
coup dur pour El Fish mais ils ne se laissent pas démonter :
assez rapidement, ils recrutent un vétéran de la scène folk/blues
belge : Roland van Campenhout. Ensemble, ils remontent un répertoire
et partent en tournée. Waterbottle est le résultat de cette
tournée, enregistré en 4 jours quasi-live en studio. Le résultat
est sympathique et constitue une sorte de mi-chemin entre le
rock presque expérimental de Wisteria et les débuts blues/swing
de Blue Coffee. Steven de Bruyn est toujours aussi étonnant
et toujours aussi aventurier à l'harmonica même s'il n'est pas
aussi présent qu'il a pu l'être sur les premiers albums. Signalons
quand même quelques titres très sympas comme "The Chinaman in
the Desert", avec ses multiples pistes d'harmo et un remake
Southern Rock très sympa de "Lack of Time", un morceau qui figurait
déjà sur Wisteria mais avec une instrumentation et un feeling
très différents... -BF
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Bloosers
Les Bloosers font partie de ces groupes français qui préfèrent
aller puiser leurs influences dans l'Amérique des fifties entre
Chicago et la côte ouest, plutôt que dans le blues "moderne".
Les Bloosers ont réussi à capturer ce son qui échappe a beaucoup
de groupes dès que la porte du studio est passée et si l'on
se surprend à souhaiter un harmonica un peu plus tranchant et
punchy par moments, le résultat reste toutefois très plaisant.
L'album comporte deux compos et 12 reprises, bien choisies,
allant de classiques du genre à des morceaux plus confidentiels.
Le chant est convaincant même si les morceaux plus lents laissent
entrevoir quelques inflexions bien de chez nous, si l'on tend
l'oreille. L'harmonica tient bien son rôle dans le groupe, toujours
présent et de bon goût, fidèle au genre que les Bloosers affectionnent
sans prétendre le révolutionner.
On n'aurait pas dit non a un morceau à l'harmo acoustique ou
au chromatique histoire de voir mais bon, rien de bien grave.
-XLC
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Blues Fools - On the move
Le dernier album des Blues Fools (leur troisième) sorti
cette année représente assez bien la palette de styles que j'ai
pu entendre lors de leur passage en concert. A peu près tout
y est : shuffle, swing, blues lents ou funky et chaque membre
du groupe y démontre des qualités d'instrumentiste certaines.
Le passage du live au CD se traduit naturellement par une différence
dans le son : la voix de Matyas en bénéficie et peut donner
sa pleine mesure, elle sait se faire puissante mais brille particulièrement
sur les morceaux plus swing ou son timbre feutré prend parfois
quelques accents à la Sting très plaisants.
Le son un peu trop lissé des deux morceaux lents mineurs leur
enlève en revanche une partie de leur émotion en particulier
sur "Soul Stealin' Mama" où le son de clavier en début
de morceaux est un peu trop typé variété. Les autres morceaux
sont assez fidèles à l'ambiance live même s'ils ne capturent
pas toute l'énergie dont les Blues Fools font preuve sur scène.
Les deux morceaux qui bénéficient le mieux du passage en CD
sont "Foolin' around" et "Sharp dressed boogie boy" : deux swing
au son assez feutré et équilibré où le jeu de chromatique
de Matyas est tout a fait à propos et où les Blues
Fools laissent transparaitre le plus de fraîcheur et de
potentiel. -XLC
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Blues Wire - Steady Gig
Sans un bref coup d'œil dans la pochette pour y voir le nom
des musiciens, rien sur ce CD ne laisse deviner ses origines
grecques.
Elias Zaikos, George Bandoek, Sotiris Zissis et Alex Apostolakis
nous rappellent donc que le blues n'a plus vraiment de frontières
et que les musiciens en Grèce ne jouent pas tous du bouzoukhi.
Tant mieux pour nous.
Première bonne surprise : le chant en anglais est sans reproche
majeur (à bien y réfléchir, je ne sais d'ailleurs pas àquoi
ressemble l'accent grec en anglais) et la voix de Zaikos se
prête fort bien à l'exercice.
Les Blues Wire nous proposent un blues fait de reprises et compostions
maison (4/12) dont l'efficacité en concert ne fait pas de doute
et ressort bien sur ce disque.
L'ensemble est principalement électrique (à l'exception du dernier
morceau "Buy a dog") avec quelques interventions acoustiques
de George Bandoek à l'harmonica. Son jeu se prête très bien
au style du groupe : efficace, ponctuant bien les morceaux d'interventions
appropriées et de bon goût. Le son amplifié semble cependant
un peu trop saturé et distant dans le mix général ce qui semble
d'autant plus regrettable à l'écoute des passages acoustiques
sur lesquels son timbre ressort si bien.
En conclusion, un bon CD à mettre au rayon Grèce dans votre
discothèque " World blues ". -XLC
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Jean Sabot -
Le monde des harmonicistes de musique celtique est un petit
monde et hormis Phil, John et Pip Murphy, Brendan Power et Mick
Kinsella, peu se sont intéressés à ce genre musique au point
d'en faire leur spécialité ; c'est donc avec une certaine curiosité
et un certain plaisir que j'ai reçu cet album de Jean Sabot,
Français de surcroît.
J'avais il y a quatre ou cinq ans eu l'opportunité d'entendre
un extrait d'un de ses disques précédents et bien que cette
première impression m'ait marqué a l'époque j'avais perdu assez
vite toute mémoire du nom de cet individu qui jouait avec autant
de précision et d'entrain.
La vie faisant bien les choses, voilà ma mémoire rafraîchie
!
La musique celtique étant par définition assez traditionnelle,
il ne faut pas s'attendre à une révolution du genre, il s'agit
plutôt ici d'un album harmonica / violon regroupant compositions
et reprises.
Jean a choisi d'utiliser des harmonicas réaccordés mais en restant
fidèle au petit diatonique 10 trous, laissant ainsi de coté
le chromatique ou autres techniques comme les overblows. Jean
démontre sur ce disque une maîtrise évidente de l'instrument
comme du style et son jeu est rapide, précis, riche en ornementations
et n'a pas grand chose à envier aux références du genre.
Ce disque mérite donc amplement sa place dans la discographie
de tout amateur du genre. -XLC
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